Les corticoïdes sont des hormones stéroïdiennes secrétées par des petites glandes situées juste au-dessus des reins. Les plus utilisées sont le cortisol (hormone physiologique) et la cortisone.
Au niveau biologique, elles ont un effet exactement inverse à celui des hormones anabolisantes de la même classe, comme les stéroïdes anabolisants : alors que les stéroïdes puisent dans les réserves pour faire du muscle, les corticoïdes contribuent à former du glucose en puisant dans les réserves de protéines.
L'action de ces produits peut être intéressante à différents moments de l'activité d'endurance, comme le cyclisme : pendant l'effort, elle agit en renforçant l'action d'une autre hormone des situations d'urgence : l'adrénaline. En effet, elle aide à fournir le glucose nécessaire à la poursuite de l'effort. Durant ce même effort, elle permet de reconstituer les stocks de glycogène épuisés par l'exercice.
Bien qu'utiles, ces effets ne sont pas ceux recherchés en priorité par les sportifs. Si tel était le cas, ils s'exposeraient à des désagréments notoires : en effet, une utilisation prolongée de ces substances conduit à des déstructurations musculaires (notamment au niveau des membres inférieurs), ce qui peut handicaper fortement un cycliste par exemple.
Nous pouvons donc nous demander la raison pourquoi certains sportifs utilisent des corticoïdes.
La raison est simple : le deuxième effet des corticoïdes est une action anti-inflammatoire et analgésique.
Le motif principal se situe au niveau du système nerveux central : les corticoïdes ont des effets psychologiques qui produisent une baisse de la sensation de fatigue et une régulation de l'humeur. Les sportifs adeptes de ces produits déclarent ressentir une sensation d'euphorie associée à un sentiment de puissance.
Quels sont les risques et effets secondaires des corticoïdes ?
Les effets secondaires de ces médicaments peuvent être divisés en deux groupes, lors de l’administration par voie générale :
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Les effets à court terme : prise pondérale, rétention d’eau, manque de potassium, dérèglement de diabète ou d’hypertension artérielle, insomnies, nervosité.
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Les effets à long terme : diabète, hypertension artérielle, ostéoporose (maladie caractérisée par une fragilité excessive du squelette), nécrose osseuse (mort d'un fragment de tissu osseux, due à une interruption de la circulation sanguine, aboutissant à un infarctus osseux), fonte musculaire, dépression, troubles de l’humeur, agressivité, aggravation d’une dépression, infections.
L’administration locale ne produit les effets secondaires que là où le médicament est administré, à moins que de très fortes quantités soient nécessaires et passent donc significativement dans le sang.
Les corticoïdes en comprimés, en solution injectable intramusculaire et en intraveineux ont récemment été interdits par la législation française mais, par voie orale, nasale et auriculaire, ils sont autorisés. Néanmoins, les sportifs sont soumis à différentes règles plus strictes.